Peaux Noires en Danger

La sombre réalité des produits éclaircissants
À l’ère où la tendance est à la peau dorée en toute saison ; cabines d’UV et autres techniques de bronzage ont le vent en poupe. Mais, méconnu du grand public, le phénomène inverse connaît un essor inquiétant chez les peaux noires. Les femmes noires sont de plus en plus nombreuses à user et abuser de produits à vocation éclaircissante. Ces produits sont pour certains interdits mais pourtant en vente libre. Tous sont hautement nocifs, responsables de cancers ou de diabète.

Le visage dissimulé, Maïmouna se confie à voix basse. Ce n’est qu’au fil de l’entretien, que la jeune femme accepte finalement de se dévoiler. Les marques sur son visage parlent d’elles-mêmes. Marbrures et taches purulentes attestent d’un usage quotidien de produits de dépigmentation, ces quatre dernières années. Elle confie avoir toujours eu conscience des risques encourus à vouloir dépigmenter son visage. « J’en ai profité maintenant je paie le prix ».

Cette tendance prend de l’ampleur en région parisienne. Selon un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), 1 femme sur 5 aurait recours à cette dépigmentation barbare. Une mort certaine vendue en petits pots, en toute impunité, dans les rues de Paris.

Un réseau en plein cœur de Paris

Alarmés par la recrudescence des cas, des collectifs de dermatologues ont tiré la sonnette d’alarme depuis la fin des années 80. Malgré les lésions graves et irréversibles imputables à ces produits, il est désarmant de facilité de s’en procurer. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé classifie ces produits dans la catégorie cosmétique. De fait, ils échappent à toute réglementation émanant de l’Institut de Veille sanitaire (INVS). Ce flou administratif se traduit par une carence de rapport sur la question. Effectivement, ni les services de l’Afssaps ni ceux de la répression des fraudes ne savent à qui en référer.
Le Docteur Khadi Sy Bizet, dermatologue, déplore ce problème de fond : « L’ordre des pharmaciens n’est pas consulté quant au contenu de ces produits. La création d’une loi systématisant la vérification des ingrédients de tous produits, serait un premier pas vers l’éradication de ce fléau qui touche la femme noire. » Ces produits dangereux bénéficient de la difficulté de contrôle de leur nocivité, leur circulation légale ou pas en est facilitée.

Château Rouge dans le 18e, ce sont bel et bien des médicaments qui nous sont proposés. Effectivement, deux types de produits éclaircissants circulent sur le marché. Ceux de la première catégorie sont dits légaux, mais sont tout aussi agressifs. En réalité, il s’agit de médicaments à haute teneur en cortisone prescrits sous ordonnance, Habituellement utilisé dans le traitement de réactions allergiques. Le plus courant restant le Diprosone, pommade prescrite en cas d’eczéma. Entre deux voitures garées, une « vendeuse », tubes en main prodigue ses conseils pour une peau belle lisse et claire. « Tu mets ça sur ton visage, trois fois par jour, bien épais, tu verras. Dans 15 jours déjà tu seras moins noire »
Le second type de produits éclaircissants nécessite un peu plus d’insistance. Pour un résultat plus rapide ou pour un changement plus radical, les vendeuses finissent par nous indiquer quelques adresses. Dans ces boutiques de coiffure ou de maquillage ; on trouve aisément ces fameuses crèmes magiques. De type Carolight ou Clobetaderm ; ce sont ces produits qui font la hantise des dermatologues. Fortement dosés en hydroquinone, ces cosmétiques interdits font la fortune des commerçants. Pourtant, l’usage d’hydroquinone dans la fabrication cosmétique est interdit dans l’Union Européenne depuis février 2001.
Toujours à Paris, dans le quartier de Château d’Eau, l’achat en gros de ces produits n’est pas plus compliqué. Les magasins de beauté noire, à l’instar de MGC, HT26 ou Makari, y ont pignons sur rue. Les produits à base de cortisone tranquillement exposés en vitrines, les commerçants sont selon eux rarement inquiétés. Ils garantissent une fabrication métropolitaine et des produits révolutionnaires tous à base de plantes. Des crèmes aux plantes vertueuses fabriquées en France sont vantées par les responsables mais ce sont bien 110 000 crèmes à base d’hydroquinone, pour une valeur de 1 million d’euros, en provenance du Congo qui ont été saisis en juillet par les services de Répression des Fraudes.

La mort en vente libre

Si les dermatologues s’insurgent, rares sont les patients qui réalisent l’ampleur du danger. Ces crèmes à base d’hydroquinone ou de cortisones entraînent des affections qui dépassent bel et bien le simple cadre esthétique ou cutané. Entre idées fausses et vraies complications, le Docteur Khadi Sy Bizet, auteur du Livre de la beauté noire rétablit la vérité.
Ces substances réduisent l’épaisseur de l’épiderme. Rapidement la peau est aussi fine que du papier à cigarettes. Ainsi le passage de ces substances du derme vers l’organisme est facilité.
Par ailleurs, en cas de blessures ou d’opération la cicatrisation est quasi impossible du moins beaucoup plus longue que la normale. Sans oublier le développement de la pilosité faciale, de l’acné ou de vergetures irréversibles. Mais le plus dramatique reste que la peau devenue si fine est ultrasensible aux rayons du soleil. Provoquant plaies, brûlures et même cancers de la peau.
Par ailleurs des études cliniques menées en Afrique noires démontrent le lien de causalité entre les crèmes éclaircissantes à corticoïdes et la propension au diabète et l’hypertension chez la femme. Autre effet secondaire surprise, l’effet d’addiction. L’organisme est accoutumé à recevoir des doses régulières d’hormones corticoïdes. Les femmes qui souhaitent se sortir de ce cercle vicieux éprouvent une sensation de manque. Le Dr Khadi préconise un accompagnement médical pour se sevrer de ces crèmes et sortir du schéma de la dépigmentation au plus vite et à moindre mal.

Les racines d’un traumatisme post-colonial

Le phénomène de femmes noires prêtes à se dépigmenter est des plus complexes et dépasse le cadre de la mode et de l’esthétique. Quand bien même l’objectif relève de la beauté ou du paraître. Les tenants et aboutissants sont de l’ordre du bien-être ou en l’occurrence du mal-être.
Selon le Docteur Migerel, psychologue spécialisée dans la psychologie des communautés noires ; ce mal prend ces racines il y des siècles, à l’époque de la colonisation. La dépigmentation chez les patients noirs d’un profond traumatisme post-colonial. Dans l’inconscient, le colon, et sa peau blanche restent un modèle de supériorité.

A l’origine de ces maux des communautés noires, un complexe d’infériorité ancré dans l’histoire du continent africain. Effectivement, le Congo est l’un des pays africain où la colonisation fut particulièrement rude et brutal. Et c’est aussi un pays où les crèmes éclaircissantes rencontrent énormément de succès chez les hommes comme chez les femmes.
Le Docteur Migerel va plus loin et évoque la représentation chrétienne colportée par les colons. « Le christianisme a depuis une influence conséquente en Afrique. La représentation exclusivement blanche des figures de la bible a atteint l’inconscient des peuples noirs. Ce concept est conforté par le symbole des couleurs dans l’univers chrétien. L’opposition entre les ténèbres et les cieux, le clair et l’obscur. Concept où le noir s’oppose toujours à la pureté du blanc. »

Les interprétations sociologiques et historiques blâment un poids colonial dont les candidats à la dépigmentation ne se seraient pas affranchis. Il est certes plus facile d’y voir un simple effet de mode. Mais cette analyse n’est pas pour autant erronée. Directrice du Label Beauté Noire , Isabelle Mananga est agacée par l’expression « crème blanchissante ». Elle y voit de la coquetterie et non pas une imitation de la femme blanche. « Ces femmes, avant de vouloir éclaircir, veulent surtout unifier leur teint et non pas devenir blanche. » Au sein de son label ; elle lutte contre la commercialisation de crèmes toxiques et commercialise les cosmétiques adaptés aux problèmes des peaux noires. Mais elle tient à remettre les pendules à l’heure. « Cessons de stigmatiser ces femmes, elles sont malades. Psychologiquement et souvent physiquement. Cessons de les traiter en coupables, ce sont des victimes. Tout le monde ignore l’effet de dépendance de ces crèmes. Il faut plus que de la volonté pour ce sortir de ce cercle vicieux. Elles ont besoin d’aide pas de jugements de valeurs »

Sortir de ce cercle vicieux. Véritable parcours du combattant. Ces femmes repenties doivent supporter le sevrage. La sensation de manque mais aussi une peau qui réagit en régressant.
Pourtant, Fenda l’a traversé ce parcours. Entre sa première application et la dernière sa peau est passée par plusieurs carnations. Mais c’est surtout sa maturité qui a gravi les échelons.

source : topsantepeauxnoires.blogspot.com

Margaret François, Gaëlle Jotham & Koudiedji Sylla

Pour celles qui souhaitent arrêter et retrouver leur peau naturelle je leur conseille quelques recettes maison à base de plantes du pays telle que le bissap et le bouye.

Le bouye ou pain de singe: sa richesse en vitamines, minéraux, acides aminés en fait un excellent régénérant
Je vous laisse lire l’article complet sur le site « la pulpe de baobab comme cosmétique bio » :
Recette  : mélanger une quantité de poudre de bouye avec un peu d’eau pour obtenir une pâte ni trop liquide, ni trop épaisse. Enduisez votre corps, le visage aussi, et laissez pendant une quinzaine de minutes . Renouvelez l’opération 2 ou 3 fois par semaine. Votre peau retrouvera son teint naturel, sa souplesse et sa luminosité.
Le bissap lui est riche en mucilage,anthocyanes et acide de fruit .
Découvrez les intérêt cosmétique du bissap sur l’article qui lui est consacré sur le site  » le bissap, pourquoi c’est si bon pour notre santé ».
Recette : commencez par faire un macérât bien concentré, c’est à dire un jus mais sans sucre! Faite le à froid en laissant tremper toute la nuit pour préserver au mieux les qualités de la plante. Ensuite dans un bol au bain marie faite fondre deux parts de beurre de karité pur, très doucement, mettez y 1 parts de bissap et mélangez bien au fouet, ensuite enduisez vous le corps et le visage avec ce mélange le soir avant de vous coucher. 2 parts de karité pour 1 parts de bissap. Etant donné qu’il n’y a pas d’émulsifiant le mélange va se séparer, il vous suffit de le faire fondre à nouveau. Faites de petite quantité car le beurre ne va pas aimer être réchauffé plusieurs fois. Vous pouvez aussi choisir une huile liquide comme l’huile de baobab dont les propriétés restructurantes sont aussi intéressantes que le karité.
Laboratoire Biologiquement

Un avis consommateur, ou avis client, désigne un élément d’appréciations et commentaires donnés par les acheteurs sur un produit ou un service, que ce soit sur un critère particulier ou la globalité de l’offre. Ces opinions reflètent le niveau de satisfaction de la clientèle.

Vous pouvez consulter les avis clients du site du laboratoire Biologiquement en suivant ce lien : avis biologiquement.shop

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« Femme noire » Poème de Leopold Sedar Senghor

« Femme noire » Poème de Leopold Sedar Senghor

Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au coeur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l’éclair d’un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui faislyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.

Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire

A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

Pour celles qui se sont égaré dans la dépigmentation et qui souhaitent arrêter et retrouver leur peau naturelle je leur conseille quelques recettes maison à base de plantes du pays telle que le bissap et le bouye.
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Dépigmentation de la peau : Le xessal a toujours la forme

Le Khessal ou dépigmentation de la peau est devenue une mode au Sénégal. De plus en plus prisés dans de larges secteurs de la population féminine, les produits censés assurer la peau claire inondent boutiques, étals, supermarchés… à des prix accessibles à presque toutes les bourses. Mais à côté d’une beauté qui est loin d’être garantie, des conséquences graves découlent de l’utilisation desdits produits.

Senghor qui magnifiait la peau noire de la femme africaine dans son poème Femme nue, femme noire doit se retourner dans sa tombe aujourd’hui. Et pour cause …

En wolof, on dit Khessal, mais en français on parle de dépigmentation. C’est l’utilisation de produits chimiques pour blanchir la peau noire. Cette pratique, qui existe depuis le temps de nos grands-mères, est très répandue de nos jours chez les femmes sénégalaises et d’ailleurs. Et malgré tous les efforts que le khessal exige pour donner un résultat «satisfaisant», et au-delà du coût élevé des produits, bon nombre de Sénégalaises semblent de plus en plus déterminées à changer la couleur de leur peau. Pourquoi tant d’efforts à ce niveau ? Qu’est-ce qui les dérange dans leur être ?

Des téméraires répondront que c’est pour attirer les hommes, d’autres diront que c’est par curiosité. Mais un constat s’impose : les partisans du khessal utilisent les produits en connaissance de cause.
«C’est le mimétisme qui les pousse à le faire», dit le Dr. Mamadou Hann. Sans faire dans la langue de bois, le dermatologue accuse les … medias, uniques responsables de cette situation. Il s’explique : «Si les medias ne montrent que les femmes claires comme exemples, les filles noires finiront par être complexées» Voilà pourquoi, la solution pour lui, c’est de «changer le modèle du monde».

Les composants du khessal sont multiples. La majorité des femmes qui s’y adonnent croient que le seul ingrédient facteur du blanchiment de la peau, c’est l’hydroquinone. Or, il y’en a d’autres comme le corticoïde et le mercure. Mais il est important de préciser que l’on ne trouve pas ces trois composants dans un seul et unique produit. Chaque élément a sa propre «localité». En d’autres termes, on trouve l’hydroquinone uniquement dans le lait de corps, le corticoïde dans la crème et le mercure dans le savon. Et tous les trois rassemblés forment une gamme.

Pour certaines femmes, ayant peur d’être jugées ou indexées, l’utilisation du lait seulement fera penser qu’il ne s’agit pas du khessal et que la couleur de la peau est naturelle. Qui plus est, les conséquences seront moins graves. Mais selon le Dr Hann, «les complications sont graves pour celles qui utilisent uniquement le lait». En effet, les effets néfastes de la dépigmentation sont nombreux mais diffèrent en fonction des types de produits utilisés.

Un petit cours de dermatologie, avec l’aide de notre dermatologue, aidera à y voir plus clair pour ce qui est des conséquences du Khessal.

D’abord, les corticoïdes. C’est un nom générique de médicaments et lorsqu’un produit de la peau contient des corticoïdes, on parle de dermocorticoïde (dermo = peau). C’est un médicament qui soigne les maladies de la peau mais, indique docteur Hann : «Les femmes en ont détourné l’objectif pour en faire du khessal.» Les conséquences que les dermocorticoïdes provoquent sont graves : infections sur toute la peau (champignons ou mucoses), gale, infections bactériennes c’est-à-dire les poils de la peau qui s’infectent. Aussi, les dermocorticoïdes causent des vergetures, l’amincissement de la peau, l’acné et … la poussée des poils (moustaches et barbes !).

Pour ce qui est de l’hydroquinone, il est aussi dangereux que les dermocorticoïdes. Cet autre facteur de la dépigmentation cause ce qu’on appelle en wolof «tiéré» : il y a durcissement de la peau sur les zones exposées au soleil. En plus, l’hydroquinone noircit les ongles, d’où l’impression que les femmes qui se dépigmentent font du henné sur leurs doigts. Or, c’est l’effet de l’hydroquinone qui fait cela.

Autres méfaits de ce produit, ce sont les lunettes (malformation en dessous des yeux) et les taches.
Les femmes qui se dépigmentent se grattent souvent. En effet, le mercure qui se trouve dans le savon provoque des démangeaisons. Elles se perdent souvent lorsqu’elles font du khessal sans être réellement khess ou claires au bout du compte. Parfois l’on entend même des exclamations du genre : «Pourtant ce produit contient 2% d’hydroquinone !» Alors pourquoi la peau tarde à blanchir comme elles l’auraient souhaité ? Le Dr. Mamadou Hann apporte une clarification : «C’est le dermocorticoïde qui blanchit la peau, l’hydroquinone la rend simplement marron.» Par conséquent, celles qui utilisent plus les crèmes que les laits ont plus de chance d’être blanches. Mais gare aux conséquences ! … Par ailleurs, certaines rumeurs avancent que les corticoïdes peuvent donner le diabète, mais «cela n’a pas été prouvé pour le dermocorticoïde», renseigne le dermatologue.

Le Khessal n’agit pas de la même manière et au même rythme chez toutes les femmes car les types de peau diffèrent. Mais d’après le Dr. Hann : «C’est l’entretien qui fait défaut, mais celles qui sont claires naturellement et qui se dépigmentent en même temps ont plus de chance d’avoir un résultat plus satisfaisant car il est difficile de rendre claire, une femme qui est noire naturellement.» En plus du mimétisme, le dermatologue ajoute autre facteur qui pousse à la dépigmentation : les évènements sociaux. Et souvent, «ces femmes sont exposées à des brûlures car elles utilisent de mauvais produits pour accélérer l’éclaircissement», renchérit-il.

Une dernière intervention du dermatologue : «Le khessal, c’est comme une rose, c’est joli au début mais après il faut arrêter.» Et c’est là que les problèmes commencent : comment et quand arrêter ?

Prix de produits khessal

Pya 800 francs
Skin Light 1 300 francs
Vitfé 1 300 francs
Métissé 1 300 francs
Janet 2 000 francs
Edguard 2 000 francs
Larissa 2 000 francs
L’abidjanaise 2 000 francs
Miss Africa 2 000 francs
Civic 2 000 francs
Clair liss 1 300 francs
Karisen Whitening 3 750 francs
Floxia 17 700 francs
Clairissime (lait et lotion) 7 325 francs
Bioderma White 19 500 francs
Gamme Château rouge 48 220 francs

MICRO TROTTOIR… MICRO TROTTOIR… MICRO TROTTOIR…

Maïmouna, restauratrice

«Je faisais du khessal mais j’ai arrêté car je me suis rendu compte que c’était vraiment mauvais pour la santé. En plus, je connais de vieilles femmes qui le faisaient dans leur jeunesse et qui ont aujourd’hui la peau complètement détruite. Cela m’a fait peur car je ne veux pas finir comme elles. Il n’y a rien de tel que de maintenir sa peau naturelle. Le khessal, c’est juste pour une période, on ne peut pas le faire pendant toute la vie. En plus, si la femme est fauchée elle devient noire car elle n’a plus de quoi acheter les produits. Je leur conseille d’arrêter car il n’est pas intéressant de commencer quelque chose qui ne va pas durer.»

Gilbert, étudiant

«Moi, j’abhorre le khessal. Cela me dégoûte car la peau est sale et une femme doit être propre. La peau n’est plus lisse et c’est vraiment dégoûtant. Je n’aime pas du tout cela.»

Solange Ndione, étudiante

«Le khessal, c’est mauvais et en plus ce n’est pas joli ; il faut que celles qui le pratiquent arrêtent. Cela n’attire pas les hommes, cela les repousse car la peau devient sale. Je conseille aux femmes qui le font d’arrêter.»

Babacar Ndiaye

«Certaines femmes disent qu’elles veulent plaire aux hommes en s’adonnant au khessal. Seulement, elles racontent des histoires. Moi, je ne préfère pas les femmes qui se dépigmentent. En plus côté santé, c’est vraiment mauvais ; plusieurs maladies peuvent surgir.»

Aissatou Fall, cadre de banque

«Je trouve que le khessal dévalorise la femme. Moi, je suis noire et très fière de l’être. Je ne comprends pas pourquoi les femmes s’acharnent à changer la couleur de leur peau alors que c’est Dieu qui a fait qu’elles soient noires. C’est grave. Normalement elles devraient en être fières mais, on dirait qu’elles sont complexées. Il faut qu’elles reviennent sur terre et regardent la réalité en face. C’est insensé de vouloir changer la couleur de sa peau. Je crois qu’il faut faire des campagnes de sensibilisation.»

Adama Ndiaye, Mannequin

«Cela fait un an que je m’adonne au Khessal et c’est juste pour me rendre plus belle, même si je sais qu’il y aura des conséquences plus tard. Je sais que ce n’est pas bon de se dépigmenter la peau mais j’ai vu des femmes le faire, j’ai trouvé cela joli, cela m’a attirée et je me suis dit pourquoi pas.»

Serigne Mor Mbaye, Psychologue

«Il y a un problème de crise d’identité. Nous avons été colonisés par les blancs il y a longtemps et cette colonisation de l’esprit donne le primat de l’identité blanche sur l’identité noire. Tous les exemples sont des blancs et il y a même certaines religions qui disent que les Blancs sont supérieurs aux Noirs. Par exemple dans des religions révélées comme l’Islam ou le Christianisme, les personnages présentés comme étant des prophètes sont tous blancs. Et cela pousse les noirs à se dire qu’ils sont maudits. Dans une religion comme l’Islam, quand il y a un noir, il est souvent oublié. Je prends l’exemple de Bilal, il n’est jamais cité et cela configure notre imaginaire.

Mais aujourd’hui, les modèles dominants se dépigmentent la peau, on le voit à la télé tous les jours. Et hormis la crise d’identité, les femmes qui se dépigmentent ont un complexe d’infériorité par rapport à l’élément blanc».

Mamadou Coulibaly, Psychologue

«Le khessal est passé à présent dans les mœurs comme élément sociologiquement admis. Les plus ardents défenseurs de la femme y verraient certainement un droit de la femme à disposer de son corps. Un droit fondamental que lui refusait la société en termes de normes et d’attentes.»

El Hadj Bâ, Islamologue, En-seignant à l’Ucad

«Il y a des principes cardinaux dans l’Islam. Par exemple l’homme doit protéger son corps car en le créant, Dieu n’a rien omis ; aussi, il ne doit pas le minimiser. Mais en faisant le khessal, les femmes remettent en cause la façon dont elles ont été créées et elles minimisent leur personne. C’est Dieu qui a créé l’être humain et Satan fait tout pour que l’homme change son corps. Ce dernier ne devrait pas céder à la tentation. Les femmes qui font le khessal imitent tout simplement car pour elles, la peau blanche est meilleure que la peau noire. Pourtant, elles auraient pu imiter les gens diplômés, etc.
En outre, le khessal nuit à la femme qui le fait mais aussi son entourage car si elle tombe enceinte, le bébé pourrait en subir les conséquences à cause des produits chimiques. Ensuite, l’argent qui sert à acheter les produits pourrait servir à entretenir la famille, donc c’est du gâchis. En d’autres termes, le khessal gâche la santé et l’économie de la famille. Les femmes qui le font pourraient ne plus être productives pour la société puisqu’il y en a qui ont le corps déformé après.»

source : lequotidien.sn
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